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CONSOMMATION

Pour les fêtes, le chocolat artisanal a mieux résisté à l'inflation que les références industrielles

Publié le 29/12/2023 |

Une hausse des prix de 36% sur un an ? Hors de question pour des artisans. Pourtant, c'est le niveau d'inflation observé sur le ballotin de chocolat par les journalistes de franceinfo dans le cadre de la préparation de leur panier de courses spécial Noël. En réalité, l'essentiel des augmentations serait à chercher du côté de l'offre industrielle, comme le témoignait Thierry Lalet, président de la Confédération des Chocolatiers-Confiseurs de France et à la tête de la chocolaterie Saunion à Bordeaux (33) auprès du même média "En règle générale chez les artisans, l'augmentation n'a pas été de 36%. Elle a été contenue autour de 5 à 7% maximum.".

Si les chocolatiers ont tous été frappés par l'augmentation du cours du cacao, du prix des emballages ou même de l'énergie, la stratégie s'est révélée bien différente selon l'identité des entreprises : tandis que les industriels ont souhaité préserver leurs marges, les artisans, plus proches de leurs clients et soucieux de conserver leur fidélité, ont fait preuve de bien plus de modération. Les premiers bilans dressés suite à la fête de Noël confirment le bien fondé de cette approche : la consommation a été au rendez-vous malgré les arbitrages réalisés par les clients en raison de l'inflation, et même si l'attention aux prix demeure marquée, la qualité du produit et son ancrage dans des filières vertueuses font la différence. Cependant, la contraction des marges acceptée par les artisans a ses limites : de nouvelles hausses sont attendues pour le cacao, avec des conséquences directes sur le prix des couvertures, et les entreprises devront préserver leur rentabilité afin de demeurer en capacité d'investir pour préparer l'avenir. Le complexe travail d'équilibriste auquel doivent prendre part les professionnels du goût n'a pas fini de se poursuivre.