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Expert : ça vous est arrivé

Les municipales s’annoncent… faisons notre marché  !

Publié le 03/03/2020 |

Le marché est le lieu de prédilection des candidats aux élections municipales. Leurs équipes distribuent des flyers tout comme nous pourrions le faire, par exemple, pour l’ouverture d’un nouveau point de vente…

Le marché, lieu de convivialité et d’échanges, est un véritable temps fort de la vie sociale d’une ville ou d’un quartier pour rencontrer non seulement des électeurs, mais également des consommateurs et des producteurs. TF1 ne s’y est pas trompé. En 2020, une saison 3 de « Votre Plus Beau Marché » est annoncée. « Le marché c’est un lieu de vie, c’est l’attachement aux produits régionaux, c’est donner la préférence aux circuits courts. Aller sur un marché, c’est aussi prendre le pouls de la France, sentir l’état d’esprit des gens, mieux comprendre leurs préoccupations du moment », dit Jean-Pierre Pernaut. Pour la première édition, en 2018, ce sont trois millions de votes et 28 titres de la presse quotidienne et régionale partenaires.

Découvrir les variétés anciennes 

C’est vrai, pour le consommateur, faire ses courses sur le marché devient un engagement citoyen. Hormis les grossistes, de moins en moins nombreux, les producteurs locaux proposent des fruits et des légumes de saison. Mieux encore, certains nous permettent de redécouvrir des variétés anciennes (panais, rutabagas…) remises également au goût du jour grâce à certains restaurateurs. Des légumes plus faciles à produire, plus résistants et ne nécessitant pas de traitement. Des produits proposés en circuit court qui permettent de s’afficher au juste prix du travail accompli et du porte-monnaie. C’est aussi l’assurance de la provenance et d’une fraîcheur dans les frigos, permettant des qualités gustatives et nutritionnelles bien supérieures à leurs congénères en long séjour. Faisons même le test, échangeons avec ce producteur local, il sera bavard de conseils pour nous expliquer comment préparer au mieux ses produits, comment trouver les mariages les plus adaptés ou la meilleure cuisson. C’est avant tout un amoureux de ses produits.

Il en est de même pour la production artisanale fermière en plein développement. Le fromage de chèvre, par exemple, c’est 20 % de la production, qui est réalisée par environ 5 000 ateliers fermiers, que nous pouvons retrouver notamment sur les marchés. Mais pas que cela, ce sont aussi des yaourts ou des fromages blancs qui trouveront facilement leur place dans une de nos formules snacking.

Soutenir les producteurs locaux

Selon la Fédération nationale des marchés de France, la moitié des marchés sont de taille moyenne, soit entre 26 et 60 commerçants. C’est-à-dire que nous avons, proche de notre boutique, un véritable gisement de fournisseurs encore méconnu ou inexploité. Si nos maires soutiennent le commerce de proximité ou s’engagent pour leur survie, pourquoi ne pas en faire de même et favoriser nos producteurs locaux, c’est aussi cela l’économie locale, nous en sommes tous acteurs. Une fois de plus, ne nous laissons pas dépasser ! Ce n’est probablement pas un hasard si la grande distribution revoit, enseigne par enseigne, l’implantation intérieure de ses magasins. La tendance est nette. Chaque rayon donne l’impression d’un commerce de proximité, la boulangerie et la pâtisserie sont même dissociées dans certains cas. Le temps fort de l’expérience client ? Le rayon fruits et légumes, qui doit procurer la sensation d’être sur la place du village ou au marché. Monoprix a lancé la gamme Made in pas très loin, dont les objectifs sont de soutenir les petits producteurs à moins de 80 km du lieu de vente, de privilégier les produits régionaux et/ou de saison, de contribuer à limiter les transports et à préserver le tissu économique local. Mais au fait, vous, d’où viennent vos produits ?

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