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RETRAITES

Les anciens apprentis pourraient avoir à travailler plus longtemps

Publié le 22/03/2023 |

Si l'apprentissage est une voie idéale pour entrer dans les métiers de l'artisanat, dont celui de boulanger-pâtissier, ce choix pourrait avoir des conséquences sur le départ à la retraite de milliers de professionnels ayant suivi ce cursus. En effet, les années passées en apprentissage avant 2014 ne rentrent pas dans le calcul de la retraite de façon automatique. Une situation qui a évolué depuis le 1er janvier 2014, avec un nouveau dispositif. A partir de cette date, "les apprentis peuvent valider autant de trimestres de retraite que de trimestres d’apprentissage" indique le site Info-retraite.

Les ports de charges lourdes, la position debout, les nombreuses manoeuvres physiques, l'exposition aux poussières de farine ou encore à la chaleur sont autant de sources de pénibilité quotidiennes en boulangerie. Dès lors, le cumul des années de travail peut se révéler particulièrement pesant, particulièrement au delà de 60 ans. Malgré les longues carrières qu'entretiennent de nombreux artisans, cette particularité liée à l'apprentissage pourrait les contraindre à différer leur départ à la retraite afin d'obtenir un taux plein. 
Plusieurs cas se distinguent en fonction de la période à laquelle l'apprentissage a été effectué :

  • Pour ceux ayant été apprentis avant le 1er janvier 1972, les droits à la retraite sont proportionnels à la rémunération perçue ;
  • Entre le 1er janvier 1972 et le 1er janvier 2014, deux options s'offrent aux travailleurs : obtention par rémunération, un trimestre étant validé par tranche de 200 fois le Smic horaire perçu dans l’année, ou bien par le biais d'un rachat de trimestres. Le coût de cette opération peut être simulé sur le site de l'Assurance retraite, tout en sachant qu'il est impossible de racheter plus de douze trimestres et de s'inscrire dans ce dispositif si l'on dépasse l'âge de 66 ans ou que l'on perçoit une pension de retraite du régime général.

Alors que les mouvements sociaux se multiplient dans le secteur public, l'artisanat est également touché par ces transformations sans que les entreprises soient en capacité de manifester un éventuel mécontentement : la fragilité des structures et l'engagement total des chefs d'entreprise au service de ces dernières permet difficilement de protester, d'autant plus quand le poids de l'énergie et des matières premières impose déjà un exercice de gestion complexe et périlleux.