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Consommation

Régional, local ou circuit court ?

Publié le 23/11/2022

Que d’appellations trouvées en préparant mon article ! Made in France, local, circuit court, circuit de proximité, vente à la ferme, drive fermer, marchés de producteurs locaux, en direct de la ferme, direct producteur, produits régionaux…

Selon le Larousse, la définition de l’adjectif « local » est : « particulier à un lieu, à une région, à un pays ». Leclerc confirme cette définition avec ses produits « Nos régions ont du talent », créés pour concurrencer les produits Carrefour « Reflets de France » lancés par Promodès en 1997.

Le hard discounter Lidl (mais l’est-il encore ?) surfe sur cette tendance avec sa gamme « Saveurs de nos régions ». Si la grande distribution s’intéresse à la localisation ou à la provenance géographique de ses produits distribués, c’est qu’elle y trouve un intérêt : répondre à une attente du consommateur !

Il est donc logique que des marques militantes aient été créées ces dernières années. « C’est qui le patron ? ! » ou « J’aime le lait d’ici » en sont des exemples. « Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que cela ne se vende pas ! », finalement, à la fin des années 1970, Michel Colucci, dit Coluche, était un précurseur du « consom’acteur » !

Certains fromagers industriels ont même créé le site « panel.consommacteur.net » pour s’approprier cette notion de consommateur acteur. Quoi que nous puissions en dire, les tendances de consommation évoluent.

Oui, en fonction ou à cause de son pouvoir d’achat, le consommateur recherche du local, du produit de région ou, à défaut, du produit en France. L’augmentation du trafic dans les cueillettes en libre-service pour les fruits et légumes de saison en est un exemple.

C’est plus court que le circuit court ! En effet, selon la DGCCRF, dans sa fiche pratique de septembre 2022, « la définition des circuits courts, admise par l’administration, correspond à une vente présentant un intermédiaire au plus » et « la notion de circuits courts est utilisée pour valoriser un mode de vente limitant le nombre d’intermédiaires mais ne prévoit pas de notion de proximité physique (kilométrage) ».

Cependant, la notion de proximité géographique a été introduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avec le lancement en janvier 2021 de la plateforme « Frais & Local ». Je vous invite à vous y rendre. Vous y trouverez des distributeurs et producteurs de votre département.

C’est l’occasion de réfléchir sur nos approvisionnements et, pourquoi pas, d’envisager des achats groupés avec nos confrères. Au-delà du syndicat professionnel départemental, nous ne sommes pas seuls !

Notre partenaire privilégié, le meunier, nous accompagne déjà depuis des années dans une logique de proximité avec un blé français, régional et, pour certains, local. Qu’est-ce que je risque à le solliciter pour qu’il organise des rencontres avec mes pairs pour envisager d’autres achats communs chez un même fournisseur ?

Certes, cela nous demande de sortir de notre zone de confort. Je vous laisse méditer avec Benjamin Franklin : « Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques. »

>> En savoir plus sur le circuit court.