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LIVRAISON ECORESPONSABLE

La distribution de farine prend le virage écologique

Publié le 14/04/2022 |

L'impact carbone du pain et des gourmandises boulangères s'évalue tout au long de la filière, du champ au fournil en passant par les partenaires meuniers ou stockeurs.
Chacun des maillons de la chaine s'engage progressivement pour améliorer ses pratiques et renforcer le caractère vertueux de cet aliment profondément ancré dans le quotidien des français.

La livraison de farine est un sujet important pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, de par la nature des camions et carburants utilisés. Plusieurs acteurs meuniers ont ainsi entamé leur virage écoresponsable, en se tournant vers des solutions innovantes.
En Seine-et-Marne (77), les Moulins Bourgeois ont annoncé à l'été dernier la mise en service de 9 camions roulant avec Oleo100, une source d'énergie 100% végétale, produite à moins du 60 km du moulin de Verdelot et issue de colza 100% français. Cette énergie verte permet une réduction de CO2 de 60% par rapport au gasoil, et jusqu'à 80% de particules fines en moins rejetées dans l'atmosphère.

Plus récemment, le groupe Soufflet a mis en service un premier camion roulant au biogaz (GNV) pour livrer une partie des sacs de farine de Moulins Soufflet aux artisans boulangers de Paris et région parisienne. Le véhicule est reconnaissable par un message sur la cabine, affichant qu’il roule au biogaz, ainsi que par les couleurs de la marque reprises sur la bâche.
Ce choix s'inscrit dans une démarche proactive d'anticipation de la mise en place de zones à faibles émissions, qui entreront en vigueur en 2024 en Ile-de-France. D'ici là (à horizon fin 2022/mi-2023), la flotte de 70 à 80 camions des partenaires de livraison de Moulins Soufflet devrait compter cinq camions roulant au biogaz. 

Au delà de ces deux acteurs, c'est toute la meunerie française qui mène un travail collectif pour améliorer ses pratiques : la commission Transition énergétique de l’ANMF (Association nationale de la meunerie française) suit de près ces sujets, en intégrant à ses réflexions l'hydrogène et le biogaz. De quoi apporter de l'eau au moulin de l'ensemble de la profession, pour transformer progressivement le modèle.