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Étiquetage des produits préemballés et non préemballés

Réglementation INCO 1169/2011 : atouts et contraintes

La première échéance de la réglementation INCO est entrée en vigueur pour les professionnels de l’alimentaire et de la restauration. Les exigences de cette nouvelle réglementation offrent des contraintes mais aussi des atouts. Les explications de Virginie Lameger, responsable marketing et communication de la société Lascom.

Face à cette nouvelle réglementation, on peut comprendre l’inquiétude des professionnels des métiers de bouche, tant l’exercice est rendu difficile par la multiplication des produits et des références impactés. Mais pourquoi ne pas rebondir sur l’application de cette législation pour en dégager les aspects positifs et les bénéfices associés ? En effet, il ne s’agit pas uniquement d’être conforme à INCO, mais d’en profiter pour voir bien au-delà et optimiser les processus de développement et de conception de nouveaux produits. Cette nouvelle réglementation, qui nécessite un grand nombre de données structurées, va permettre aux différents professionnels du secteur d’entretenir une base de données fiable et à jour. Un bon moyen de renforcer l’information produit pour le consommateur qui pourra acheter en meilleure connaissance de cause.

Gagner la confiance des clients

Aujourd’hui regagner la confiance des consommateurs est l’un des challenges des professionnels. La sécurité alimentaire est devenue une préoccupation grandissante. En effet, ils sont de plus en plus attentifs aux caractéristiques qui composent les produits qu’ils consomment. Mettre un maximum d’informations à leur disposition est un bon moyen de les rassurer. Et c’est dans cette optique qu’évolue la réglementation.

Renseigner pour rassurer

Prenons l’exemple d’une personne allergique au lactose. Dorénavant, grâce à la mise en place de ce nouvel étiquetage, les industriels comme les artisans se doivent d’indiquer les allergènes par une typologie différente de la liste des ingrédients. Autrement dit, les personnes allergiques seront capables d’identifier en un coup d’œil la présence d’un allergène.

Exemple d’une liste d’ingrédients d’une crème glacée au rhum

Jusqu’à présent facultative, l’indication nutritionnelle des denrées alimentaires devient obligatoire dans le cadre de cette nouvelle directive INCO et impose l’indication de 7 mentions : la valeur énergétique, les teneurs en graisses dont les acides gras saturés, les glucides totaux dont les sucres, les protéines et le sel (ou équivalent sel). Cet étiquetage permet désormais aux consommateurs d’identifier la composition nutritionnelle des produits et ainsi d’être capables d’élaborer leurs propres systèmes de sélection à l’aide d’un ou plusieurs critères réglementaires. Par exemple pour les yaourts, il sera intéressant d’observer qu’ils n’ont pas de sel ajouté ou encore une confiture sans sucre ajouté. De même pour l’identification des matières grasses, l’étiquetage des graisses facilitera la compréhension des consommateurs et mettra en évidence qu’un produit que l’on pensait hautement gras ne l’est pas systématiquement !

Acheter en connaissance de cause

Cette nouvelle réglementation va permettre une standardisation des informations, les rendant plus lisibles pour le consommateur. Dorénavant, les consommateurs pourront acheter et consommer leurs produits avec discernement. Ainsi rassuré, sa confiance envers la marque ou l’artisan n’en sera que meilleure et son choix de produits s’en verra simplifié. Saisir ces nouveaux enjeux est une source d’opportunité pour tous. Grâce à une gestion centralisée des informations et de partage des données, les entreprises pourront améliorer l’information produit à destination des consommateurs. Mettre en place une solution adaptée ne se résume pas à la seule mise en place d’outils informatiques et techniques, mais bien de solutions qui permettront de gagner la confiance des clients. En adoptant de bonnes pratiques, les exigences de la réglementation ne représentent pas un véritable frein mais plutôt un challenge supplémentaire à relever ! 

Réglementation INCO 1169/2011

La réglementation relative à l’information du consommateur a été récemment modifiée avec la parution du Règlement UE n° 1169/2011, impliquant dès fin 2014, des changements importants au niveau de l’étiquetage des produits préemballés et non préemballés.
Trois axes à retenir
• Un critère de lisibilité est imposé au niveau de la taille des caractères pour les étiquettes des produits préemballés
Cette taille doit respecter une hauteur minimale de 1,2 mm pour les informations obligatoires. Toutefois, si la plus grande surface d’un emballage ne dépasse pas 80 cm2, la taille minimale imposée est réduite à 0,9 mm. Entrée en vigueur : 13 décembre 2014.
• La déclaration des allergènes est renforcée pour tous les types de denrées
Pour les denrées préemballées (déclaration des allergènes déjà obligatoire à ce jour) : les allergènes devront être mis en évidence sur l’étiquette par l’utilisation d’une « police de caractères qui les distingue clairement des autres ingrédients ». Pour les denrées non préemballées : « la déclaration des allergènes est rendue obligatoire ». Les modalités d’application de la mise à disposition de cette information sont en cours de définition par chaque État membre. Entrée en vigueur : 13 décembre 2014. 
• La déclaration nutritionnelle devient obligatoire pour tous les produits préemballés
La déclaration nutritionnelle obligatoire inclut les éléments suivants : la valeur énergétique, la quantité de graisses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel.
Ces informations doivent désormais figurer sur l’étiquette et être exprimées par 100 g ou 100 ml. Entrée en vigueur : 13 décembre 2016.