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Etats généraux de l'alimentation

Les meuniers engagés dans le débat

Les entreprises de la Meunerie française souhaitent "contribuer largement" aux États Généraux de l'Alimentation, qui débutent ce jeudi 20 juillet. D'une durée de quatre mois, cette réflexion vise à repenser le modèle économique, social et environnemental des filières liées à l'alimentation. Objectifs : mieux répartir la valeur, accompagner la transformation du modèle productif français et répondre aux attentes des consommateurs.

Les Etats généraux de l'alimentation ont débuté ce jeudi 20 juillet. D'une durée de quatre mois, cette réflexion associant acteurs économiques, sociaux, environnementaux et institutionnels  vise plusieurs objectifs :

  • "relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition ;
  • permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes ;
  • accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes et aux besoins des consommateurs ;
  • promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable".

Les acteurs économiques, sociaux, environnementaux et institutionnels de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche auront pour mission d'"élaborer un diagnostic partagé sur les habitudes de consommation alimentaire, la situation des principales filières, les évolutions du commerce et de la distribution, les enjeux d'une agriculture durable et de la transition écologique".

"Pas de repas sans pain, pas de pain sans farine" 

Le 5 juillet dernier, les entreprises de la Meunerie française ont émis le souhait de contribuer largement à ces États Généraux de l'Alimentation, "aux côtés de l'interprofession amont, des associations Intercéréales et ANIA (Association Nationale des Industries Agroalimentaires)". "Notre place au sein des Etats généraux est totalement légitime ! Les entreprises de la Meunerie sont au cœur de l'alimentation des Français très attachés à la qualité et à l'origine de leur alimentation. Sans farine, pas de pain !", a ainsi souligné Lionel Deloingce, président de l'ANMF (Association Nationale de la Meunerie Française). Et de poursuivre : "Or, les meuniers s'attachent depuis toujours à fournir, avec régularité, des farines d'excellence quelles que soient les conditions des récoltes ou de marché sans que les consommateurs ne s'aperçoivent de rien. Notre contribution aux travaux des EGA est indispensable, une industrie de la transformation des ressources agricole identifiée et reconnue est nécessaire. Nous abordons donc la tenue de ces états dans un esprit constructif et nous serons force de proposition pour la reconnaissance d'une filière trop souvent ignorée."
 
Par cette participation active aux Etats généraux, les meuniers souhaitent pallier à un manque de visibilité. En effet, paradoxalement, la profession est peu médiatisée, alors qu'elle est un acteur clé de la filière agroalimentaire. Les meuniers constituent un lien indispensable entre les producteurs de blés, les collecteurs, les boulangers, les industriels de la panification et les industries de l'agroalimentaire. 

"Malgré les distorsions de concurrence, le poids des taxes ou les aléas climatiques impactant les récoltes, la meunerie a su maintenir l'emploi et la stabilité de son activité", rappelle l'ANMF. 
Allègement de la fiscalité, suppression de la taxe farine, baisse du coût du travail, accès facilité aux dispositifs de soutien à l'investissement et à l'innovation sont les principales revendications de la filière, qui n'attend qu'une chose : gagner en compétitivité.

La meunerie française en chiffres

La filière meunerie compte près de 430 unités de production, qui utilisent environ 5,5 millions de tonnes de blé par an représentant 15 % des blés commercialisés. En 2015, la meunerie française a produit 4,17 millions de tonnes dont près de 390 000 destinées à l'exportation. Le chiffre d'affaires de la meunerie est d'environ 2 milliards d'€. L'Association nationale de la meunerie française compte 272 unités de production représentant 94 % de la production nationale.

www.meuneriefrancaise.com

www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2017-07-19/le-lancement-des-etats-generaux-de-l-alimentation